Versailles dans votre poche : le carnet d’adresses de Geneviève
Co-directrice du Théâtre Montansier depuis juin 2013, Geneviève Dichamp confie vivre une longue histoire d’amour avec la cité royale, une ville où la passion du théâtre reste tangible, trois siècles après la mort de Louis XIV. Elle nous raconte son Versailles, entre souvenirs d’enfance et coups de cœur d’aujourd’hui.
Quel a été votre premier contact avec Versailles ?
Enfant, j’y venais très souvent pour voir mes grands-parents. Mon père a été élevé à Versailles et j’ai encore aujourd’hui beaucoup de famille et d'amis ici. La première fois que je suis allée au théâtre, je devais avoir quatre ou cinq ans, ce fut au Montansier. Ma grand-mère m’y avait emmenée voir Les Fourberies de Scapin. Je me souviens encore de l’incroyable émotion que j’ai ressentie en pénétrant dans ce lieu : une expérience fondatrice qui est sans nul doute à l’origine de ma passion pour le théâtre. Le fait de revenir ici en tant que co-directrice fut donc extrêmement symbolique pour moi ! Si c’était possible, j’habiterais ici : la ville est splendide et il y a une vraie vie, avec des quartiers actifs, des commerçants de proximité… Et les Versaillais aiment le Montansier, on sent une intime connexion entre les habitants et leur théâtre, c’est très émouvant.
Quelles sont vos balades préférées ?
Je me promène volontiers du côté de la Cour des Senteurs (8 rue de la Chancellerie), que je trouve très réussie. Pour le plaisir des yeux également, je flâne souvent dans le Quartier des Antiquaires (accès par le 10 rue Rameau). Dans le parc du château, j’ai tendance à fuir la foule et à préférer les espaces plus intimes comme le Petit Trianon, où l’on peut admirer le fameux « Petit théâtre de la Reine ». Marie-Antoinette est un personnage qui m’a toujours fascinée, et ce lieu qui a été créé pour elle recèle une magie très particulière, un charme unique. Le fait de savoir que la souveraine a également inauguré le Théâtre Montansier signifie aussi beaucoup pour moi. L’arrière du théâtre donne sur le bassin de Neptune : c’est une chance extraordinaire que nous avons, car cet endroit est généralement peu fréquenté. Les fenêtres des loges plongent sur le parc, et les comédiens adorent ça, c’est tellement reposant ! J’avais fait des rideaux en toile de Jouy pour les protéger des regards, mais ils les ont bien vite enlevés afin de profiter de cette vue magnifique.
Où allez-vous au restaurant ?
Tout d’abord bien sûr, à la Brasserie du Théâtre (15 rue des Réservoirs), qui jouxte le Montansier. Le restaurant est connu des gens de théâtre, qui y ont leurs habitudes. J’y vais régulièrement pour déjeuner et nous y invitons traditionnellement les troupes, après les premières ou les dernières. Je viens également de découvrir un nouveau restaurant japonais, Kampaï (4 rue de la Paroisse) : testé et approuvé ! J’aime bien aussi la carte du V, place du marché (3 rue Ducis), les grandes salades de L’Aparthé (1 bis rue Sainte-Geneviève) et le cadre façon « loft » d’Esprit d’Atelier (5 rue du Vieux Versailles).
Avez-vous des liens avec des librairies de la ville ?
Absolument ! Avec La Vagabonde et sa fabrique (40 rue d’Anjou), nous organisons des ateliers pour le jeune public. Les enfants travaillent sur des œuvres d’art plastique et leurs créations sont exposées dans le foyer du théâtre, à l’occasion des représentations. Nous collaborons aussi régulièrement avec la librairie-café La Suite (3 rue Louis le Vau), comme le 14 octobre prochain avec la venue de la romancière Delphine de Vigan, qui sera présente pour une signature à l’occasion de la représentation d’une adaptation de son livre « Les heures souterraines » au théâtre Montansier.
Faites-vous un peu de shopping à Versailles ?
Je suis gourmande des tartes aux fruits de chez Gaulupeau et Guinon (respectivement 44 et 60 rue de la Paroisse). Sur mon chemin lorsque je regagne la gare Rive Droite à pied, je fais souvent une halte chez les Sœurs Grene du Danemark, (28 rue du Maréchal Foch) une nouvelle boutique de décoration qui vient d’ouvrir dans le quartier Richaud : j’adore le concept, l’ambiance et les objets proposés. Juste à côté, je me fournis en graines et fruits secs chez Bio c’Bon (28 rue du Maréchal Foch), un magasin tout neuf et très bien achalandé. Quand je me promène dans le quartier Notre-Dame, je trouve qu’il reste encore beaucoup de boutiques indépendantes et que le centre ville de Versailles n’est pas encore trop envahi de franchises : encore un bon point !
Théâtre Montansier | Versailles
Le Théâtre Montansier, né sous l'impulsion de Marguerite Brunet, dite Mademoiselle Montansier, a été inauguré le 18 novembre 1777, en présence de Louis XVI et Marie-Antoinette. C'est avec l'...
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The latest Tweets from Geneviève Dichamp (@GDichamp). Co directrice du Théâtre Montansier/Versailles. Responsable de Culture sur Mesure. Aimer le théâtre et le beau et les faire partager
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