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Publié par Corinne Martin-Rozès

La Gandara raconte sa Belle Époque à Versailles

Du 3 novembre 2018 au 24 février 2019, le musée Lambinet de Versailles consacre au peintre Antonio de La Gandara sa première rétrospective depuis sa disparition en 1917. Curieusement tombé dans l’oubli, l’artiste fut pourtant une figure de la Belle Époque, durant laquelle il séjourna régulièrement dans la cité royale.

 

Qui connaît aujourd’hui Antonio de La Gandara ? Dans les années 1900, celui-ci fut pourtant une célébrité. Homme de son temps, le peintre fréquenta les salons mondains, l’Opéra et le monde du théâtre pour y trouver son inspiration et ses modèles. Il fut alors un familier de la comtesse de Noailles, d’Anatole France, d’Henri de Régnier, de Gabriele d’Annunzio, de Maurice Barrès, mais aussi de Debussy, Saint-Saëns et Satie. 

 

Un talent précoce
Neveu de la vice-reine du Mexique, son père était mexicain d’origine espagnole et sa mère anglaise, ce qui le plaça dès le berceau au carrefour de trois cultures. En mars 1878, le jeune homme est admis à l'Ecole Nationale des Beaux-arts de Paris alors qu’il n’a que 17 ans. Son travail attire l'intérêt de maîtres reconnus, à l’image de Jean-Léon Gérôme ou Alexandre Cabanel. En 1882, il expose au Salon des Artistes Français où il reçoit sa première médaille. Vers 1900, alors au sommet de sa gloire, le peintre est recherché en Europe et aux États-Unis. Émile Verhaeren le dit influencé par Chardin, et Whistler par lui-même. Le Larousse mensuel illustré d'octobre 1917 le rapproche de Zurbarán et de Vélasquez. D'autres croient reconnaître dans sa technique le reflet de son admiration pour Goya.  

La Gandara raconte sa Belle Époque à Versailles

La Gandara et Versailles

Grand ami de Versailles, La Gandara y fit sa première visite à l’invitation de Robert de Montesquiou qui résidait alors au 53 avenue de Paris (aujourd’hui n°93). Le peintre ne cessa plus d’y revenir, notamment pour peindre les jardins du parc du château, allant même jusqu’à y louer une résidence d’été, à partir de 1911. Avec l’exposition Antonio de La Gandara, gentilhomme-peintre de la Belle Époque, qui présente 120 œuvres et une centaine d’objets et documents, le musée Lambinet de Versailles rend hommage aux différentes facettes du talent de La Gandara.  

 

Musée Lambinet - 54, boulevard de la Reine - 78000 Versailles

Tél. : 01 30 97 28 75

Ouvert du lundi au dimanche, de 14h à 18h, sauf le vendredi et les jours fériés
6€ (plein tarif) / 4€ (tarif réduit)
Gratuit le dernier dimanche du mois.

Site partiellement accessible aux personnes en fauteuil roulant. Ascenseur sur place.

 

Photos © Versailles in my pocket et Ville de Versailles
La Gandara raconte sa Belle Époque à Versailles
La Gandara raconte sa Belle Époque à Versailles

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