/image%2F1066856%2F20171130%2Fob_f9a4db_versaillesimp-logo-180x180.jpg){kind=logo}
Atelier 42 : des objets qui ont une histoire
Les Carrés Saint-Louis accueillent un nouvel artisan inspiré : Cyrille Bonnifet vient en effet d’y ouvrir sa boutique-atelier, où l’on découvre les meubles, luminaires et objets de décoration qu’il crée à partir de matériaux récupérés, dans un style singulier qui marie le bois et le métal industriel.
Depuis septembre 2019, une nouvelle vitrine attire l’œil lorsque l’on passe rue d’Anjou. Juste à côté du L’A.BO de Damien Béal et en face de La Fabricature, Cyrille Bonnifet a ouvert Atelier 42, une boutique-atelier qui fait honneur à l’esprit créatif des Carrés Saint-Louis. Artisan doreur de formation, passé par de prestigieux établissements (Ecole d'ameublement de Paris La Bonne Graine, Ecole du Louvre, Ecole Boulle), ce natif de Versailles a pas mal bourlingué avant de se fixer entre Beauvais (où est toujours situé son atelier principal) et la cité royale. « Enfant, j’adorais aller au château, j’étais fasciné par tous les objets que j’y voyais. Un jour, adolescent, j’ai eu l’occasion d’entrer dans l’atelier d’une de nos voisines qui était doreuse sur bois et j’ai trouvé ça extraordinaire : les moulages, l’odeur de térébenthine, les ornements… j’avais découvert ma vocation ! » raconte-t-il.
Réinventer des objets et leur donner une nouvelle vie
En 2000, Cyrille ouvre son propre atelier de dorure à Beauvais et décide de le décorer lui-même, en transformant de vieux meubles et luminaires qu’il désosse et ré-assemble selon son inspiration. Un premier client, venu pour la dorure, demande alors à lui acheter une lampe, un deuxième est intéressé par un bureau, et de fil en aiguille, cette activité parallèle finit par s’imposer. « L’idée a fait son chemin. Le potentiel créatif de la démarche m’a enthousiasmé : récupérer des matériaux anciens, des objets ou des meubles dont personne ne veut plus, les réinventer et leur donner une nouvelle vie… J’aime aussi l’idée que rien ne se perd. Ainsi, à côté du bois, du métal et du verre que je chine, je travaille même des chutes de cuir de mon voisin Damien Béal, que j’inclus dans certaines créations » ajoute Cyrille.
Des assemblages insolites… et authentiquement stylés
En se baladant dans la boutique-atelier, on découvre ainsi des luminaires réalisés à partir de lampes de machines à coudre Singer (1938) dont le pied est constitué par un vieux rouage industriel, des bougeoirs créés à partir des pieds d’une table destinée aux encombrants, mais aussi un bureau composé d’un pied de machine à coudre et d'un plateau en bois surmonté d'un casier de tri postal des années 60, en métal. Ou encore cet ancien meuble de couture, dont Cyrille n’a gardé que l’ossature : il y a ajouté des tiroirs et des portes fabriqués à partir d’un vieux parquet, agrémentés en guise de poignées de clous provenant d’anciennes poutres SNCF. Autant d’assemblages insolites, voire improbables, mais authentiquement stylés ! « Je crée aussi des meubles sur mesure, en fonction du cahier des charges de mes clients (dimensions et budget). J’ajoute que, si toute la matière première est chinée, le meuble que je vends est en revanche nickel : je nettoie et je traite tous les matériaux avant de les réutiliser » précise Cyrille.
Le globe de mariée revisité
Autre création de Cyrille Bonnifet, ces globes de mariées qu’il collectionne et détourne en y logeant des éléments insolites : pipettes des années 50 (auxquelles il ajoute une touche d’or fin), baromètre, mécanismes d'horlogerie… « Ces globes étaient très en vogue en France, de 1850 à la première guerre mondiale. Ils abritaient des compositions réalisées à l’occasion des noces, avec notamment la couronne de la mariée. Au fil des années, d’autres objets symboliques de la vie de la famille venaient s’y ajouter. La tradition s’est perdue et ces globes sont aujourd’hui utilisés pour tout autre chose : certains y mettent des papillons, moi j’y place des pièces que j’ai chinées ou récupérées et que j’ai envie de mettre en valeur » explique Cyrille.
Des pièces uniques
Vous l’aurez compris, ici tous les objets ont une histoire et toutes les pièces sont uniques. Cyril Bonnifet les crée dans son atelier de Beauvais avant de les amener à Versailles, où il réalise les finitions sur la grande table qui lui sert d’établi au fond de la boutique. Côté prix, cela commence à 50 € (forme à chaussure en bois). Les globes vont de 150 à 1 000 € selon leur taille et leur contenu, les lampes sont à partir de 250 € et les meubles à partir de 620 €. N’hésitez pas à entrer faire un tour, ne serait-ce que pour le plaisir des yeux et pour écouter Cyrille vous parler avec passion de son métier.
Atelier 42
34 rue d’Anjou, 78000 Versailles
Jeudi de 16 h à 21 h
Vendredi & samedi de 10 h à 21 h
Ou sur rendez-vous au 06 20 74 24 48
Suivez Cyrille sur instagram et sur Facebook
Photos © Versailles in my pocket
Atelier 42 © Versailles in my Pocket
Atelier 42 © Versailles in my Pocket