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Publié par Corinne MRz, alias Marquise DuParc ;-)

De Versailles à Londres avec Nicolas Le Floch

Intitulée ‘’L’année du volcan’’, la nouvelle enquête de Nicolas Le Floch nous transporte en 1783, alors que l’Europe subit des phénomènes climatiques inquiétants provoqués par l’éruption d’un volcan en Islande. De Versailles à Londres en passant par Fausses-Reposes, le commissaire va croiser nombre de personnages illustres, frôler la mort et, bien entendu, triompher du mauvais sort.

Cet été, glissez-donc dans vos bagages un polar historique futé. Emboîtez le pas de Nicolas Le Floch, commissaire de police au Chatelet sous le règne de Louis XVI, personnage né de l’imagination du romancier Jean-François Parot. Dans le dernier tome de ses enquêtes, le diable d’homme, qui manie le subjonctif aussi bien que l’épée, est chargé par la Reine d’élucider la mort violente d’un de ses proches, le vicomte de Trabard. L’homme est mystérieux, il fréquente le monde de la finance. Ne cherche-t-il pas à camoufler une affaire de fausse monnaie ? Nous sommes en 1783. L’éruption gigantesque d’un volcan en Islande provoque d’importants changements climatiques en Europe. En France, le peuple gronde, le royaume commence à vaciller, les caisses se vident mais la noblesse, arc-boutée sur ses privilèges, reste sourde aux signes avant-coureurs de la Révolution. Au cours de son enquête, de Paris à Versailles en passant par Londres et Fausses-Reposes où demeure sa bien-aimée, Nicolas croise le sulfureux comte de Cagliostro et l’intrigante Madame de la Motte-Valois, qui sera l’une des protagonistes de l’Affaire du Collier.

De Versailles à Londres avec Nicolas Le Floch

Passionnant, ce nouvel opus l’est tout autant que les précédents. Un récit particulièrement savoureux pour les ‘’régionaux de l’étape’’ puisque Jean-François Parot y évoque le château de Versailles, Trianon, le domaine de Montreuil, Fausses-Reposes ou encore Chaville, des lieux qui nous parlent ! Versailles in my pocket a voulu savoir quel rapport l’auteur entretenait avec Versailles et lui a donc posé quelques questions. Entretien.

De quand date votre premier contact avec Versailles ?

Jean-François Parot. J’ai connu Versailles enfant, dans les années 50. Nous y allions avec mes grands-parents pour de grandes balades dans le parc. A l’époque, il était possible de visiter le château plus tranquillement, sans la foule qu’il attire aujourd’hui.

Nicolas a ses entrées à Versailles et connaît les secrets du château. Vous-même, comment vous êtes-vous documenté avec autant de précision sur la vie à la cour ?

J.-F. P. Derrière mes romans, il y a avant tout un travail d’historien et de nombreuses recherches. Tout ce que je sais, à la base, je l’ai appris en consultant des documents et des plans d’époque. Et croyez-moi, c’était très compliqué, la vie à la cour de Versailles ! Je suis passé, au démarrage, par toute une phase d’appropriation des lieux et des usages, afin de pouvoir faire circuler mes personnages dans le château, les jardins et le domaine de Trianon. Lorsque Nicolas arrive à Versailles dans le premier tome, il est d’ailleurs frappé par ce dédale de couloirs, d’escaliers, de portes et met quelque temps à s’y retrouver.

Venez-vous souvent au château ?

J.-F. P. Il y a quelques années, alors qu’étaient parus les premiers tomes de la série, j’ai eu le privilège de visiter le château de manière privative, avec sa conservatrice. Je garde un souvenir ému de la Galerie des Glaces au crépuscule, mais aussi des appartements et des passages que les touristes ne voient jamais, qu’il m’a été donné de découvrir, avec un éclairage restituant celui du XVIIIème siècle. Me retrouver dans la chambre où est mort Louis XV fut pour moi un moment particulièrement fort, car je venais de décrire le décès du roi dans un de mes romans. Il m’arrive aujourd'hui de revenir à Versailles pour donner des conférences ou pour assister à des spectacles, même si je ne quitte plus guère ma chère Bretagne. A ma dernière visite, j’ai eu la chance d’être invité par l’architecte en chef des monuments, qui m’a ouvert les petits appartements, notamment celui de Mme du Barry.

Les faits divers qui vous servent de prétexte pour chaque roman sont-ils inspirés d’événements réels ?

J.-F. P. Ils sortent de mon imagination, pour la bonne et simple raison que je veux garder la liberté de laisser aller mon récit où bon lui semble. Je travaille sans plan, sur la base d’un événement qui se produit et sur lequel je ‘’jette’’ mon héros : c’est ensuite lui qui conduit le récit et non le contraire. L’intrigue se construit alors comme dans la vie, avec ses interrogations, ses changements de rythme, ses impasses, ses fausses pistes, ses intuitions, mais sans rien avoir fixé à l’avance.

France 2 semblait vouloir cesser d’adapter les aventures de Nicolas Le Floch. Où en est-on à ce sujet ?

J.-F. P. Bonne nouvelle : l’adaptation télé va se poursuivre et vous pourrez donc découvrir d’ici 2014 de nouveaux épisodes sur le petit écran, sur des scénarios tirés de mes romans et non librement inspirés comme ce fut le cas il y a quelques saisons.

L'année du volcan, de Jean-François Parot

Editions JC Lattès - ISBN : 9782709642323

490 pages - Prix conseillé 18,50 €

http://www.nicolaslefloch.fr/

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