‘’Lumières de voyages’’ : périple polychrome
♦ Il fait gris, pas de vacances à l’horizon ? Pour voir le monde en couleur, direction Viroflay où la galerie l’Ecu de France a ouvert ses murs à trois magiciens de la lumière. Hommes d’images, Vincent Bourdon, Nicolas Massart et Paul Mignot le sont tous trois de façon différente, chacun à travers la sensibilité propre à leur métier, respectivement photographe, directeur de la photographie et réalisateur. Voyage polychrome, l’exposition propose un parcours riche et dépaysant baigné par trois approches différentes et complémentaires de la lumière.
♦ Premier voyage, en partance avec Vincent Bourdon sur la piste des Indiens Blackfeet, au pied des Montagnes Rocheuses. Depuis 1997, le photographe s’attache à capter des visages, des instants, des tranches de vie au cœur de la réserve. Où l’on croise les visages de Joe, pêcheur à la mouche, de Wayne, un jeune géologue ou encore de Mariah, qui se rêve en championne de rodéo, comme maman. Entre tradition et modernité, entre tipis et terrain de basket, le regard extérieur de Vincent Bourdon constate l’étrangeté de la position de ces ‘’natives’’.
♦ Avec Nicolas Massart, c’est le choc des couleurs. Jaune, ocre, bleu dur, la palette est enivrante. Directeur de la photographie pour le cinéma, ce passionné collectionne au cours de ses voyages des images saturées, empreintes de fortes lumières, qui doivent aussi beaucoup à l'identité singulière que leur confère le traitement argentique. La lumière est l'acteur principal de son travail mettant en scène les bords de l'Hudson River à New-York, les marchés de Bangkok, les nuits de Phnom Penh, les Catlins de Nouvelle-Zélande ou les terres du Sine Saloum au Sénégal.
♦ Réalisateur et producteur, Paul Mignot entraîne le visiteur, au-delà de l’image, dans une valse d’émotions. L’exposition présente trois des quatre courts métrages qui constituent sa collection ‘’Mood’’, ainsi que des photos extraites de ces films. ‘’Crisis’’ est le portrait d’une usine tchèque en déclin, dont la production a chuté de 70% en trois ans et dont l’effectif est passé de 1280 à 124 ouvriers. Visages résignés et perdus, machines à l’arrêt, gestes dérisoires, la touche impressionniste et humaniste du réalisateur fait mouche. Tout comme elle excelle dans ‘’Reflection’’, ballet de lumières multicolores reflétées dans un pare-brise, une flaque d’eau ou les vitres d’un immeuble, florilège de rencontres et de sourires dans un New York nocturne et hypnotique.
Entre nous – Samedi dernier je n’avais pas envie de sortir…. Attirée par l’affiche de l’exposition, je me suis quand même rendue à l’Ecu de France et je n’ai pas regretté le déplacement. Même mon ado a aimé ! C’est dire. Attention, l'expo se termine le 11 mars.
Exposition photographique, du 12 février au 11 mars 2012
Galerie "À L'écu de France", 1 rue Robert Cahen, 78220 Viroflay
Ouvert tous les jours de 14h à 19h – Entrée libre
Ligne 171 Château de Versailles/Pont de Sèvres - Arrêt "Grâce de Dieu"